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anti-nature n.f. PHILOS. - TLF, cit. Michelet, 1860.
Au 20e- absent TLF. 1925 - «C'est la fin de l'expérience païenne que nous avons recommencée une fois de plus. Et cette fin n'est autre que le terme fatal de tous les paganismes et de toutes les religions de la nature, c'est l'anti-nature, ce n'est pas la Jérusalem des visionnaires, c'est Sodome, ainsi qu'il est écrit dans l'Epitre aux Romains. Nous y sommes.» Claudel, in NRF, numéro 145, oct., 444 - P.E.
demi-nature (en -) loc. adv. ARTS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.figures de demi-nature : FEW (7, 46b), GLLF, 1835, Acad. ; L, DG, ø d ; R, cit. Réau.
1825 - «Le chevalier don Tirmane, voulant laisser à la postérité un monument immortel de tant de faits merveilleux, employa ses talens à en tracer l'origine : il fit un tableau à l'huile en demi-nature qui le représentoit dans le bois de Genlis, auprès du bel arbre nommé l'arbre des quatre frères, dans le moment terrible où il fut volé et dépouillé, ainsi que l'intendant M. Blanchard.» Mme de Genlis, Mém., t. 1, 163-4 ; cf. t. 2, 262 (Londres, Colburn) - R.R.
elle est morte, Adèle loc. phrast. plais. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1898 - «Préparez pour elle / La pâle Asphodèle ; / Demain, hélas ! les funèbres échos / Répéteront ces tristes mots / Dont gémiront les blanches tourterelles : / (Parlé) Adèle ?... / - Elle est morte, Adèle !» Franc-Nohain, Flûtes, 114 (Ed. de la Revue blanche) - P.E.
feuille morte loc. nom. f. COULEUR - FEW (3, 681b), GLLF, PR[77], 1675, Mme de Sév. ; L, Mme de Sév. ; DG, La Bruyère.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
v. 1590 - «Sur toutes les coulleurs j'ayme la feuille morte / Qui ne change jamais la beauté de son teint, / Non plus que mon amour d'un beau desir atteint. / C'est aussy la coulleur que ma maistresse porte.» Motin, Oeuvres inédites, 7 (Slatkine) - P.E.
*1600 - «Le gris fut la couleur premiere [...] Puis, changeant en quelque autre sorte, / Il fut apres de fueille morte ; / Puis on le teignit en tanné.» Sigogne, Oeuvres satyriques, 4 (Bibl. des Curieux) - P.E.
*1617 - «[...] bous philosophez sur les vas de chausses de la Cour, sur un vlu Turquoise, un orenzé, feuïlle morte, isavelle, zizoulin, coulur du Roy [...]» D'Aubigné, Avantures du baron de Faeneste, in D'Aubigné, Oeuvres, 679 (Gallimard) - P.E.
Aux 18e et 19e- R, cit. Taine.
1778 - «[...] son couronnement, jusqu'à son parement, est couleur de feuille-morte ou roux-jaune [...]» Buffon, Hist. nat., Oiseaux, IX, Le Figuier à tête rousse, 358 (Sanson) - P.E.
1868 - «En 1868, Charles Joliet publiait une petite plaquette, l'Almanach Bismarck, sur la couverture de laquelle on lisait : 'M. de Bismarck est le dieu de bien des machines. Comme l'Allemagne, la France porte ses couleurs feuille morte et tabac d'Espagne. La mode les impose à toutes les créations de ses caprices. M. de Bismarck passe à l'état légendaire.' Hélas oui ! après avoir fait concurrence au rouge Magenta, au bleu Mexico, le brun Bismarck devait détrôner toutes ces couleurs, en cette même année [...]» J. Grand-Carteret, Bismarck en caricatures, 27-28 (Libr. acad. Perrin) - P.E.
force morte loc. nom. f. PHYS. - L, cit. Volt. ; absent TLF.
1740 - «On distingue ces deux forces, par ces mots de Force morte, ou Force virtuelle, et de Force vive.» Marquise du Châtelet, Institutions de physique, 399 (Prault) - P.P.
1757 - «FORCE, s.f. [...] En adoptant comme une simple définition de nom l'idée que les défenseurs des forces vives nous donnent de la force morte, on peut distinguer deux sortes de forces mortes.» Encycl. - TGLPF
homme-nature n.m. PHILOS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1927 - «Le goût du grand, le goût du sublime, le goût du divin : voilà d'abord Jean-Jacques. Le goût de l'homme aussi ; non pas de l'homme-type, de l'homme abstrait, universel, tel qu'on le conçut au XVIIe siècle, mais de l'homme-nature, de l'homme en chair et en os, de l'individu.» J. Delteil, in NRF, n° 170, nov., 622 - P.E.
lettre morte loc. adj. DR. "texte juridique qui a perdu sa valeur applicative" - FEW (6/III, 134b ; rester -), 1867 ; TLF (rester -), cit. Réforme Séc. soc., 1968 ; DEL, ø d 1541, in GR[85], est erroné ; cf. GLLF
1560 - «La Loy de Dieu donc est lettre morte et occit ses disciples quand elle est séparée de la grâce de Christ et sonne seulement aux oreilles sans toucher le coeur.» J. Calvin, Institution de la religion chrestienne, livre 1, ch. 9, 114 - FXT
1604 - «[...] les hommes se doiuent rendre familiers aux paroles d'Agamemnon, & non pas de Solon, qui veut dire aux commandemens des Rois, & non pas des loix qui ne sont que lettres mortes.» [L. Quattrehomme], Discours en forme de comparaison, sur les vies de Moyse et d'Homère, 234 (Gesselin) - P.E.
main morte loc. nom. f. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1931 - «Pour descendre du monstre antédiluvien : un petit rappel, une 'main morte' [...]» La Montagne, numéro 230, janv.-févr., 4 - C.T.
morte-saison n.f. DR. PÊCHE "période où on ne doit pas pêcher le hareng" - FEW (6/III, 134b), GLLF, TLF, 1611, Cotgr.
1517 - «A nostredit admiral, et non à autre, appartient de bailler les sauf-conduits de harengaison et morte-saison pour pescher, et prendre son droict desdits sauf-conduits [...].» Edit, in Recueil général des anciennes lois françaises, XII, 147 (Belin-Leprieur) - P.E.
mère (la - en est morte) loc. phrast. non conv. MESURE "fig. : il n'y en a plus" - FEW (6/I, 468b), 1640, Oudin ; L, ø d ; absent TLF.
Add.DDL :
*1614 - «[...] faut [...] voir si on ne preste plus d'argent derriere les portes comme les peres du siecle d'Or, gens aussi loyaux que leurs gibecieres. Il n'y en a plus, la mere en est morte, les amys ne mettent plus d'argent soubs le cheuet de leurs amys, feignant l'accommoder.» La Consolation des mal-contens, par maistre Guillaume, 4 (s.l.) - P.E.
mère (la - en est morte) loc. phrast. non conv. MESURE "fig. : il n'y en a plus" - DDL 19, 1614 ; FEW (6/I, 468b), BEI, 1640, Oudin ; L, ø d ; absent TLF.
1565 - «Mais où m'en pescherez-vous un de ces bons espris et tant homme de bien qui desire plustost la mort que son profit ? Il y a long tems que la mere en est morte !» J. Tahureau, Les Dialogues, 97 (Droz) - P.E.
nature adv. abrév. de naturellementnon conv. EXCLAM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF, GR[92].
1914 - «Seulement ça ne me dit pas où qu'turbine mon homme. - Nature. [...] Et Pépé [...] l'a fait tomber ? - Nature !» Carco, Jésus-la-Caille , 56-57 et 225 (Livre de Poche) - K.G.
1919 - «Veux-tu mon idée, gosse de gosse ? Eh bien, ton fricot serait meilleur si t'ajoutais un peu de riz [...] L'autre lève sa face aux yeux pleurards, l'air ahuri. - Quoi, du riz ? [...] - Nature, du riz, approuve perfidement Fouillard [...]» Dorgelès, Les Croix de bois, 96 (Livre de Poche) - K.G.
1960 - «C'est nature pas ça qu'Armand explique dans ses lazanes aux marchands de taules.» Simonin, Du Mouron pour les petits oiseaux, 263 (Livre de Poche) - K.G.
nature (en -) loc. adv. ÉVÉN. "en personne" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1780 - «Je saisis avec bien de l'empressement, Monsieur Quiros, l'occasion de ce renouvellement d'année pour vous la souhaiter des plus heureuses, à vous et à tout ce qui peut vous intéresser. Enfin mes peines et mes malheurs s'abrègent, Monsieur Quiros, et grâce aux bontés et à la grande protection de Madame la présidente de Montreuil, j'espère, Monsieur Quiros, de pouvoir vous la souhaiter en nature, d'après demain en cinq ans.» Sade, let. à Martin Quiros, son valet, janv., in Sade, Let. choisies, 55 (Coll. 10/18, 1970) - R.R.
nature-mortiste n.m. PEINT. - TLF, cit. Fénéon, 1886 (même texte) ; Rs, GLLF, 1918, Lar. mens.
1886 - «Ses objets usuels, ses pauvres bibelots, ses ustensiles de ménage sont caractéristiques d'un milieu, ce qui le distingue immédiatement de tous les actuels nature-mortistes et l'approche de Chardin.» F. Fénéon, in Le Symboliste, 15 oct., in F. Fénéon, Oeuvres, 111 (Gallimard) - P.E.
sports de nature loc. nom. m. pl. SPORTS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1963 - «M. Pisani, ministre de l'Agriculture, a heureusement marqué l'importance des 'sports de nature' et on peut se demander incidemment s'il ne conviendrait pas de substituer cette bonne expression à celle classique, mais médiocre, d'activités de plein air.» La Montagne et alpinisme, numéro 45, déc., 135 - C.T.
temple de la Nature loc. nom. m. ÉROT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1791 - «Le troisième me fit monter sur deux chaises écartées, et s'asseyant en dessous [...] il me fit pencher jusqu'à ce que sa bouche se trouvât perpendiculairement au temple de la Nature ; vous n'imaginez pas, Madame ce que ce mortel obscène osa désirer ; il me fallut, envie ou non, satisfaire à de légers besoins [...]» Sade, Justine, 48 (Pauvert, 1955) - R.R.
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